Théâtre
Anne Monteil-Bauer se lance dans la mise en scène en 1995 avec la commande de la compagnie Carlhina, Jeu de Pieds et de Petit Pois, spectacle chorégraphique, dont elle assurera l’adaptation et la mise en scène. En 1996, elle fonde la compagnie L’Attrape-Silence-Théâtre, dont la première création sera Alfred Dreyfus-Cinq Années de Ma Vie, viendront ensuite La Seconde Surprise de l’Amour de Marivaux, Mon Dieu que cet enfant est donc désagréable d’après Léautaud et L.III.C.1 de Graham Smith. Parallèlement, Anne Monteil-Bauer répond à plusieurs commandes, Si tu veux être mon amie correspondance de Galit Fink et Mervet Akram Sha’bam réunie par Litsa Boudalika qui tournera pendant trois ans, Fritz et Grete de Rémi De Vos, d’abord pour le Festival Les Petits Méchants, le texte évolue et devient Alpenstock recréé dans la cadre de La Mousson d’Été à Pont à Mousson (diffusion France-Culture), un concert-spectacle avec les Jeunes Voix du Rhin et une randonnée théâtrale pour la Manufacture de Colmar, des repas poétiques pour les TAPS (Strasbourg) et la très belle carte blanche donnée par Matthew Jocelyn qui aboutira à Quoi ? Intérieur crâne 1 et 2.
En 2014, à la demande de Clarisse Hagenmuller, comédienne et directrice artistique de Indigo Théâtre, elle met en scène Rouge Définitif, l'adaptation de son roman Ecchymose, dont Clarisse Hagenmuller et Anne Monteil-Bauer signent l'adaptation.
Son univers théâtral s’est construit dans une grande complicité et proximité avec d’autres artistes, Anne Monteil-Bauer passant commande à plusieurs musiciens, Jean-Pierre-Herzog, Jeff Benignus, Grave Beaumont , travaillant régulièrement avec la danseuse, philosophe et psychothérapeute Marie Dufaud et avec la plasticienne Dan Steffan.
Avec Dan Steffan, c’est plus qu’une histoire de théâtre, c’est un compagnonnage et une amitié qui ont pris et continuent de prendre diverses formes, elles ont ensemble monté une exposition parallèle au spectacle sur Dreyfus, travaillé dans le service de gériatrie de l’hôpital de Colmar, organisé des performances inspirées du travail de l’une et de l’autre, écrit et peint sur le travail l’une de l’autre, Dan Steffan signant la couverture du livre d’Anne Monteil-Bauer Alfred Dreyfus, un homme court dans la nuit. Elles ont réalisé ensemble deux Art-Book.
Notons aussi, la belle collaboration avec les peintresses Anke Vrijs et Michèle Schneider qui créèrent le dispositif des repas poétiques et croquèrent les spectateurs durant les représentations.
Rouge Définitif
Construit autour d’Ecchymose et de Remontée des Naufrages d’Anne Monteil-Bauer, ainsi que de bribes de témoignages, d’enquêtes et d’études sur le viol et les violences faites aux femmes, Rouge Définitif met en scène l’accouchement délicat d’une parole à la fois intime et politique.
Dans un espace mental et onirique, quatre femmes fouillent leur mémoire et reconstituent, dans une langue à la fois clinique et sensible, la profanation dont elles ont été les victimes.
Mais c’est en survivantes qu’elles parlent, en actrices de leur vie. Loin de toute exhibition, de toutes larmes ou de tout apitoiement, elles rendent compte du réel, d’une réalité que seule la poésie sait traduire sans la souiller.
Les mots sortent en récits fragmentés, soutenus par la vidéo, la danse et la musique, et se dressent contre le silence, contre l’oubli et la banalisation, contre tous les « tais-toi » qui redoublent la peine.
Conception et adaptation : Clarisse Hagenmuller, Anne Monteil-Bauer
Mise en scène : Anne Monteil-Bauer
Accompagnement chorégraphique : Marie Dufaud
Jeu : Béatriz Beaucaire, Clarisse Hagenmuller, Hélène Hoohs, Anne K Lejeal
Vidéo et effets sonores : Marc Linnhoff
Lumières : Raphaël Siefert
Maquillage : Anne K Lejeal
Musiques :Trio opus 11 de Fanny Mendelssohn, Traces de Meredith Monk, Interlude d’Ernest Chausson, Trio pour flûte, violoncelle et piano de Marcelle de Manziarly, Nonette opus 38 de Louise Farrenc.
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LIIIC1
Graham Smith
Ça commence après la fin (d’une comédie datée), ça se passe de nos jours, Edmond, Lucile et Octave errent dans les ruines d’un vieux château. Ils se remémorent leur passé. Il y était question d’amour, d’amitié, de jalousie et de trahison. Chacun soliloque, quand brusquement la pièce bascule en 1848, flash-back en forme de citation, Livre III, Chapitre premier de Pierron et Augier auquel Graham Smith ne change pas une virgule.
Lucile vient d’épouser Edmond, son ami d’enfance, mais entre elle et lui, il y a Octave l’encombrant ami intime. Piège, manigance, Lucile croit se débarrasser d’Octave, elle reçoit une bonne leçon (morale du 19ème siècle oblige).Tout devrait renter dans l’ordre, mais Graham Smith est aux commandes, il disloque le temps, la pièce continue, la vie à trois aussi…
Les insatisfactions rongent le quotidien, les masques tombent, l’ordre est bel et bien chamboulé. Le vaudeville, alors, nous révèle ses confins tragiques.
Mise en scène : Anne Monteil-Bauer
Avec : Francis Freyburger, Isabelle Mazin, Frédéric Solunto,
Scénographie : Dan Steffan
Costumes : Dan Steffan et Jean Duntz
Chorégraphie : Marie Dufaud
Musique : Grave Beaumont
Images : Henry Kugler
Lumières : Didier Peucelle, assisté de Philippe Brenner
Coproduction : La Manufacture - L'Attrape-Silence-Théâtre
Mon Dieu, que cet enfant est donc désagréable !
d'après Paul Léautaud
L'homme qui parle sur scène a trente ans ; un petit garçon tremble en lui, agite ses blessures, se heurte à ses murs intérieurs, alors il écrit. Il rend mots pour maux son enfance sans mère. Il plante son verbe dans l'absence. Au beau milieu de ses phrases surgit une femme, sa mère. Ou son fantôme ?
Mon Dieu, que cet enfant est donc désagréable ! est adapté de deux textes de Paul Léautaud : Le petit Ami et Lettres à ma mère.
Paul : Jean-Christophe Cochard
Jeanne : Anne Monteil-Bauer
Avec les les voix de Mathilde Bénignus, Carole Breyer, Catherine Javaloyes, Eve Ledig et Jeff Benignus.
Adaptation et mise en scène : Anne Monteil-Bauer
Assistanat à la mise en scène et conseils chorégraphiques : Marie Dufaud
Costumes : Sabine Siegwalt
Lumières : Didier Peucelle
Musique : Jeff Benignus
Plasticienne : Dan Steffan
Photographe : Cécile Cuny
Chargé de production : Bruno de Beaufort
Administration : Elisabeth Vielle
La Seconde Surprise de l'Amour
Marivaux
Une Marquise et un Chevalier sont en deuil, éperdus de chagrin, ils promettent de ne plus jamais aimer, leurs valets se lamentent et voudraient bien, eux, que la vie reprennent le dessus. Comme toujours chez Marivaux, les servantes et les valets tirent les ficelles, pensent plus vite et plus savamment que leurs maîtres … En orfèvre, Marivaux se glisse à l’intérieur des cœurs et des entrelacs de mots qu’on assemble croyant dire une chose quand c’est tout son contraire qui affleure en nous. Pour aborder cette pièce, nous avons suivi, comme un fil d’Ariane, la question suivante : Quand on est amoureux, qu’est-ce qui est informé en premier, le cœur ou la tête ?
La marquise : Catherine Javaloyes
Lisette : Carole Breyer
Le Chevalier : Jeff Benignus
Lubin : Yann Siptrott
Hortensius : Dany Kocher
Le Comte : Dany Kocher
Mise en scène : Anne Monteil-Bauer
Costumes : Sabine Siegwald
Décors : Dan Steffan
Lumière : Didier Peucelle
Conseils chorégraphiques : Marie Dufaud
Musique : Mozart, Cosi fan tutti
Adaptation bande son : Jeff Benignus
Alfred Dreyfus, cinq années de ma vie
d'après le journal et la correspondance d'Alfred Dreyfus
Un spectacle sur l'Affaire Dreyfus?
Non
Un spectacle sur les 1600 jours d'un homme "retranché du monde des vivants".
Un spectacle fait de chair, de rage et de résistance.
Un spectacle qui gratte le symbole et l'étiquette plaqués sur Dreyfus.
Au centre de la scène un homme, seul, qui lutte, qui croit fermement aux valeurs de la démocratie et de la laïcité, qui s'y accroche… follement.
Dans sa tête, au cœur de sa mémoire, sa femme, Lucie.
Et puis, ceux qui passent, mangent, dorment, se promènent : une fanfare égarée, désertée, qui peu à peu s'interroge.
Avec :
Alfred Dreyfus : Jeff Benignus
Lucie Dreyfus : Catherine Javaloyes
Musicienne 1 : Monique Masson
Musicien 2 : Frédéric Duperray
Musicien 3 : Frédéric Cottereau
Musicien 4 : Sylvie Brucker
Adaptation et Mise en scène : Anne Monteil-Bauer
Scénographie et costumes : Dan Steffan
Musique : Jean-Pierre Herzog
Lumières : Christian Peuckert
Conseils Chorégraphiques : Marie Dufaud
Administration : Elisabeth Vielle
Chargé de production : Bruno de Beaufort
Sur le coup des 20h...
Repas poétique
Ça se passe dans un théâtre, investi pour l’occasion par les plasticiennes Anke Vrijs et Michèle Schneider. Sur la scène, il y a des tables et autour des tables, des chaises pour vous asseoir et grignoter des tapas. En face, autour, à côté de vous, Anne List, contrebassiste, Anne Monteil-Bauer, comédienne et metteur en scène, François Smol et Xavier Boulanger, comédiens, disent, lisent, révèlent des poèmes écrits à l’encre contemporaine, publiés entre 1999 et 2002. Parfois les artistes suspendent leurs paroles et partagent un verre avec vous ou font passer les plats … Et pendant que vous croquez, Anke Vrijs et Michèle Schneider font courir leurs crayons sur leur carnet de dessins…
Textes de :
Isabelle Baladine Howald
Patrick Bouvet
Olivier Cadiot
Anne Cloutier
François de Cornière
Philippe Delaveau
Patrick Delbourg
Ariane Dreyfus
Jean-Michel Espitalier
Sylvie Fabre G.
Guy Goffette
Michelle Grangaud
Françoise Han
Ludovic Janvier
Franck Laroze
Christophe Marchand-Kiss
Jacques Rebotier
James Sacré
Dominique Sampiero
Wyslawa Szymborska
Christophe Tarcos
Fabienne Yvert
Mis en scène :
Anne Monteil-Bauer
Plasticiennes :
Anke Vrijs et
Michèle Schneider
Contrebasse :
Anne List
Avec :
Anne Monteil-Bauer
François Smol et
Xavier Boulanger
La parole avant tout
extrait article
"C'est dans l'atmosphère feutré du café de l'Opéra à Strasbourg, que Anne Monteil-Bauer m'a donné rendez-vous. Chapeau rouge, les yeux profonds, à peine assise, l'artiste livre tout de suite la passion d'une vie marquée par les voyages et les déménagements. "Enfance romanesque, dévoreuse de bouquins", l'alchimie a fait son travail. Plus qu'une fibre de comédienne, Anne Monteil-Bauer est l'état d'esprit même de l'artiste qui refuse le cloisonnement des genres, ne fait pas de barrières entre écriture, mise en scène et jeu d'acteur. Exigeante, jamais exiguë."
Polystyrène
Siméon et les girouettes
de Clair Arthur
Siméon est l'ami de tous les vents, froids, chauds, forts, ou doux. Il fabrique des girouettes et les vend sur le marché. Mais les gens n'y font pas attention. Siméon décide alors de tout arrêter, mais les girouettes ni les vents ne sont tout à fait d’accord…
Mise en scène : Eve Ledig
Siméon : Yves Thouvenel
Ficelle : Francis Albiero
Mémé-Chine : Anne Monteil-Bauer
Musique et univers sonore : Jeff Benignus
Lumières : Gerdi Nehlig
Scénographie et accessoires : Daniel Paul
Costumes : Françoise Dapp-Mahieu
Construction : La Machinerie/Strasbourg
Régie générale : Luc Fontaine
Régie son : Thomas Fehr
Régie lumière : Henry-Claude Solunto
Voix : Valérie Aubert, Marie-Anne Jamaux, Anne Monteil-Bauer
Françoise Ulrich.
Prise de son : Bertrand Vigier
Production: TJP CDN d'Alsace, Strasbourg
Le texte est paru (en récit) chez
Père Castor/Flammarion, sous le titre
Siméon, l’ami des vents.
Si tu veux être mon amie
D'après le lettres de Galit fink et Mervet Akram Sha'ban
réunies par Litsa Boudalika (Editions Gallimard, 1992)
Assises chacune sur une chaise au milieu d’un désert, deux petites filles dialoguent.
Une musique aux accents orientaux fait résonner autant leurs silences que leurs paroles.
Et bien qu’assises, rivées à leur chaise comme aux frontières des territoires qui les séparent, les corps entament une danse des signes et de l’espoir.
Les comédiennes et le comédien font entendre un échange de lettres entre une petite israélienne et une petite palestinienne. C’est l’innocence qui parle. Ce temps où ni le discours politique ni le discours religieux n’ont encore pris le pas sur l’envie de se rencontrer.
Mise en scène : Anne Monteil-Bauer
Avec :
Isabelle Marx, Sonia Mankaï et Richard Doust
Musique : Richard Doust
Co-production Courant D’art – La Laiterie – C.E.J.C
Fritz et Grete
de Rémi De Vos
Fritz et Grete a eu plusieurs vies, d’abord crée lors du festival les petits méchants, il a connu une suite et est devenu Alpenstock, pièce courte pour trois personnages.
L'achat d'un détergent au marché cosmopolite va obscurcir le bonheur apparemment sans tache de Fritz et Grete. Rémy De Vos, en s'amusant à jouer des clichés sur l'Autriche, nous renvoie à nous-mêmes, à notre faculté de toujours mieux voir la poutre dans l'œil du voisin.
Une pièce de : Rémy De Vos
Mise en scène par : Anne Monteil-Bauer
Créée par : L'Attrape Silence Théâtre
Avec : Isabelle Marin et Frédéric Solunto
Alpenstock (version longue) créé dans le cadre de la Mousson d’Eté à Pont à Mousson en 2001.
Mise en onde par Jean-Matthieu Zahnd en collaboration avec Anne Monteil-Bauer et diffusé sur France-Culture.
Fritz : Michel Bompoil
Grete : Isabelle Mazin
Yosip : Daniel Martin
La pièce a été reprise à la Manufacture de Colmar dans sa version la plus courte avec
Fritz : Eric Herson-Macarel
Grete : Isabelle Mazin
La Princesse au Petit Pois
Adaptation et mise en scène :
Anne Monteil-Bauer
Chorégraphie : Carla Morales
Le Prince, La Reine : Bruno Uytter
La Fausse et la Vraie Princesse : Carla Morales
Décor et costumes : Dan Steffan
Assistante : Sophie Richard
Musique : Patrick Blanc
Interprétation : le Trio Paul Klee
Violon : Marie-Violaine Cadoret
Clarinette : Laurent Berthommier
Piano : Claudine Meyer
Ensemble Vocal : Variations
Direction : Sylvie Ponsot
Prise de son : Dany Malher
Les Souliers Rouges
Adaptation et mise en scène :
Anne Monteil-Bauer
Chorégraphie : Carla Morales
L'Invalide, l'Ange, le Bourreau, les Passants :
Bruno Uytter
Karen : Carla Morales
Décor et costumes : Dan Steffan
Assistante : Sophie Richard
Musique : Patrick Blanc
Interprétation :
l'Ensemble In Quarto
Flûtes à bec : Patrick Blanc, Pascal Coté et Frédéric Cotterreau
Ensemble Vocal : Variations
Direction : Sylvie Ponsot
Prise de son : Dany Malher
Bord de mère
textes : Anne Monteil-Bauer et Frédérique Zahnd
Bord de Mère, un spectacle de la compagnie Etc…Art, dont j’ai écrit la deuxième partie, il est joliment interprété par Noémie Ladouce et Véronique Pilia, mis en scène Thérèse Bosc, Bruno Boussagol, Nicole Charpail et Jean-Luc Guitton .
Première partie : No Mère, No Kid de Frédérique Zahnd,
Deuxième partie : Comme Maman d'Anne Monteil-Bauer.