Écriture

Récit, roman, théâtre, éclats, performances …
Tressage, tissage, à la croisée de plusieurs genres,  mon écriture entrelace  le réel et l'onirique, convoque l'absurde et l'aberrant et se confronte aux faits,  à l'Histoire, au vécu,  avec les outils de la poésie.

Parutions

Nous ne regarderons pas ailleurs

"Femme de théâtre, féministe, l’autrice relate le quatrième procès de Pinar Selek, en 2014 à Istanbul, auquel elle a assisté. La militante, autrice et sociologue Pinar Selek, aujourd’hui exilée en France, est persécutée par la justice turque depuis 1998 pour un attentat présumé, en réalité
 pour son engagement pour la paix, la justice et les droits des femmes et des minorités. Acquittement après acquittement, la justice turque fait systématiquement appel contre elle, au mépris du droit, pour terroriser.
Anne Monteil-Bauer livre un témoignage d’une grande beauté, animé par un souffle poétique, de ce moment de procès dans lequel se joue toute une politique répressive d’État. Un témoignage agrémenté d’une belle méditation sur "art et engagement".
Silence


Micheline Maurel

"Résistante et déportée, Micheline Maurel (1916-2009) fut publiée dans les années 1960, puis oubliée. Nous pouvons la redécouvrir grâce à cette belle réédition de ses poèmes La Passion selon Ravensbrück et de son roman La vie normale, qui pourrait s'intituler "l'impossible retour à une vie normale" tant l'existence de cette survivante ne cessa d'être marquée par le malheur. Elle force notre admiration par la beauté de ses textes, mis en valeur par les notes éclairantes d'Anne Monteil-Bauer, et par son incroyable courage de vivre.
Une vraie résistante !"
Notre temps

Ecchymose

1ère édition

« A couper le souffle. »
parutions.com

« Un roman exigeant, et une vraie réussite »
Psychologies magazine

« Une formidable réflexion sur l’appréhension des violences du monde à travers le langage et l’écriture ».
lire et livre


Deux femmes sont face à face. L'une parle, l'autre écrit. Jeanne confesse à Laura les traces d'un amour de jeunesse dans lequel tout son être, son corps et son cœur ont été piétinés. À vingt-deux ans, elle a été fascinée par un homme au point de se laisser enfermer dans sa jalousie, sa possessivité et finalement sa violence. Ça parle, ça parle d'amour, ça parle d'amour battu, d'amour rebattu, de la peur d'être toujours condamné à souffrir et de la volonté d'être une femme debout qui croit en elle et son avenir.

Ecchymose

réédition

« La force de ce livre tient dans le fait qu'il tresse plusieurs fils narratifs et propose à la fin, dans un tissage subtil, la chose et les tâtonnements qui la disent. »
Dissonances

« La littérature, c’est ça aussi : Ecchymose d’Anne Monteil-Bauer, aux Éditions À plus d’un titre (2010). »
David Marsac - Les doigts dans la prose

« Le lecteur sort grandi de ce roman vital. »
Silence

« Un très beau livre choc. »
commentaire fnac

« A lire absolument… Pour mieux comprendre »
« Un livre magnifique »
« Une belle écriture, intelligente et sensible. »

commentaires amazon

Alfred Dreyfus, un homme court dans la nuit

Une traversée poétique inspirée du journal tenu par Alfred Dreyfus durant les cinq années de sa déportation sur l'île du Diable en Guyane. Un récit onirique entêtant pour dire la torture de l'injustice et le courage de celui à qui on refuse le titre de héros.

« Dans la cour de l’école militaire, ce matin de janvier 1895, le capitaine Dreyfus est dégradé publiquement. « Les insignes jetés dans la boue/l’uniforme lacéré/l’épée brisée, le corps en loques », écrit Anne Monteil-Bauer dans un singulier récit, qui laisse une déflagration inouïe dans nos consciences de lecteurs. Entre poésie et théâtre, à coup de phrases oniriques, butées et fortes, elle nous donne à voir cet homme banal, gris, qui a enduré le martyre sans jamais se poser en victime. »
Phosphore

« Un homme court dans la nuit le long d’une mer muette… ». C’est après être tombée sur le journal de Dreyfus de 1901, récit de sa déportation sur l’île du diable que l’auteur, comédienne et metteur en scène, écrivit cette « traversée poétique ».
Une ode au courage. On s’y laisse emporter d’un seul élan.
Le Progrès

«Un livre qui fait prisonnier et qui libère.»
commentaire fnac

La Manufacture du sensible

Le livre retrace à travers les témoignages des artistes qui ont travaillé avec lui, ce que fut la Manufacture de Colmar, centre dramatique national (aujourd'hui La comédie de Colmar) quand Matthew Jocelyn était à sa tête.

Ouvrage collectif coordonné par Jean-Marc Adolphe
Editions : L’Entretemps 2008
Préface : Philippe Tesson
Auteurs : Patrick Haggiag, Joêl Pommerat, Lionel Astier, Pierre Guillois, Catriona Morisson, Patrice Verdeil, Anne Monteil-Bauer, …

Dialogue entre art et littérature

« L'instant passé »
Robe : Hélène Rigny
Photographie : Nicolas Adet,
Texte : Anne Monteil-Bauer

2011 :  Théâtre de la Jonquière (Paris, 17ème)
Salon René Clément-Bayer (77), prix du comité des fêtes

2010 :  Théâtre du Lucernaire (Paris, 6ème)
Galerie Goutte de Terre (Paris,11ème)





Dérobé au réel

Sous le défilé des jours, frémit le temps du rêve et de l’enfance,
Gouttes de poésie déjouant les indigences.
Instants suspendus de la pensée, rêveries.
Sur le champ de bataille du quotidien, une robe inventée ensoleille un instant les gravats, accroche la lumière
L’enfance réitère ses arpèges et flanque dans les crocs de la misère une plume de paon.

Immortalité,
monture des dieux,
victoire de la lumière sur les ténèbres,
joie éternelle,
le paon déploie l’éventail de ses possibles,
crie,
défie la poussière,
s’accroche à la robe, y plante un œil et regarde de l’autre côté du réel,
entrebâille la porte du livre
et plonge.

Essor des pages et du regard,
la tête ailleurs, oui, ensemencée d’un autre monde.

Plis de l’étoffe, sillons secrets des songes, transparence impalpable des désirs, exsudations bouffantes de l’imaginaire, la tête ose et le corps s’envole,
illumine le dénuement,
ouvre les fenêtres.

Il sait la mélancolie,
la décrépitude,
l’abandon et l’errance,
la triste fragilité des matins,
la douleur des réveils, mais
debout,
la poésie en bandoulière,
il brave l’ostentatoire ,
et aux paillettes, et aux dorures des ambassades,
il répond :

Les robes inventées sont plus belles que toutes les autres.

 

© anne monteil-bauer


Parler de la peinture de Dan Steffan

Texte pour Galerie Nast
10, rue Alger, Paris

Ça fait comment quand on regarde       en soi ?


Où la misère se loge-t-elle, la vraie — pas celle des comptes en banque — celle qui s’aperçoit en transparence au fond des miroirs et en un instant peut tout griser sur son passage ?


Instants d'authenticité totale,    

moments de lucidité d'une intimité troublante,

minutes de vérité,

mises en abîme furtives,

face-à-face un peu effrontés,

dédoublement de l’être,

fils tendus            


entre joie et désespoir.


Ça penche, mais ça tient.


Ça sait et ça ne sait pas, c’est là.


Gris, grisé.


Gonflé(e) de tendresse et perclus(e) de rage


En équilibre-déséquilibre au-dessus des malentendus.


C’est quoi vivre, être là ?


Te tendre une main que tu ne vois pas et être rattrapé(e) par une autre ?


Gris(e) de douleur, grisé(e)s d’amour, un pied de chaque côté du vide, debout.


C’est tout ça que la peinture de Dan Steffan fait.

© anne monteil-bauer